VITO et OVO sont complémentaires
Interview et article de Marc Van de Velde
VITO, l'Institut flamand de recherche technologique, est l'un des partenaires d'Ondernemers voor Ondernemers (OVO). Ce n'est pas un hasard. L'organisme de recherche est actif sur de nombreux fronts, avec la durabilité comme dénominateur commun. C'est précisément ce à quoi OVO attache une grande importance.
VITO décrit sa mission comme suit : "VITO est la référence en matière de recherche technologique indépendante et appliquée, afin de générer un impact positif sur une société en transition. Nous aspirons à un avenir où l'homme, la nature et l'économie sont toujours en équilibre. Pour ce faire, nous déployons nos connaissances, nos innovations et nos technologies pour un impact maximal dans trois domaines : l'utilisation durable des matières premières (circularité, bioéconomie, énergie et eau), l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à ce changement, et un environnement de vie durable.
VITO combine sa connaissance des personnes et de l'environnement avec des innovations technologiques, des infrastructures (pilotes) et des applications numériques. VITO réduit ainsi le risque d'innovation pour les entreprises et produit un effet mesurable pour les citoyens, l'industrie et la politique en Flandre, en Europe et dans le monde. "De cette manière, nous pouvons améliorer la qualité de vie de chacun et soutenir les ODD des Nations unies. Ensemble pour un meilleur avenir". Cette mission s'articule parfaitement avec celle d'OVO et rend notre complémentarité immédiatement évidente.
Les entreprises circulaires sont l'avenir
Inge Neven, PDG de VITO, ne peut que confirmer. "VITO et OVO sont en effet complémentaires. OVO possède l'expertise nécessaire pour aider les entrepreneurs à penser en fonction du marché et à élaborer des plans d'entreprise.En tant qu'organisme de recherche dont l'ADN est la durabilité, VITO apporte des connaissances substantielles, en particulier sur l'économie circulaire et les voies de transition.La pensée positive en matière de transition, l'innovation systémique et la coopération sont au cœur de notre approche.Nous contribuons ainsi à renforcer la position concurrentielle de la Flandre en Europe, de l'Europe dans le monde et de la transition vers la durabilité à l'échelle mondiale."
Une sérieuse valeur ajoutée
Björn Macauter, directeur général d'OVO, partage cet avis. "Nous avons coopéré avec VITO dans le cadre de deux projets et, effectivement, nous sommes complémentaires. Nous travaillons en étroite collaboration avec les entrepreneurs, c'est-à-dire du bas vers le haut. VITO est plus actif au niveau politique, de bas en haut, et ses conseils sont fondés sur des bases scientifiques, ce qui représente une valeur ajoutée importante pour nous.Ils ont une vision à long terme, alors que nous pensons davantage en termes de saisons.Pour la sensibilisation au changement climatique, vous avez besoin de leurs modèles.En Ouganda, par exemple, nous travaillons dans une région où l'on cultive beaucoup de maïs, une culture sensible au changement climatique. Vous savez donc déjà qu'à terme, vous devrez probablement passer à d'autres cultures. C'est pourquoi nous avons introduit l'hébiscus dans cette région afin de familiariser les agriculteurs avec cette plante. En bref, OVO et VITO sont des partenaires et nous avons déjà convenu de réaliser d'autres projets similaires en partenariat."
Construction circulaire au Rwanda
Très récemment, VITO et OVO ont collaboré à un projet au Rwanda, financé par l'agence gouvernementale fédérale belge Enabel. Dans le cadre de ce projet, des concepts de circularité et de nouveaux modèles d'entreprise ont été présentés aux producteurs rwandais de matériaux de construction. L'expertise de VITO en matière de durabilité et de circularité a été combinée aux connaissances et à l'expérience d'OVO en matière d'accompagnement des entrepreneurs dans le développement de modèles d'entreprise durables.
Carolin Spirinckx, chef de projet d'une équipe travaillant sur l'environnement bâti durable à VITO et Energyville, a participé à un Boost Camp organisé par OVO au Rwanda. "L'environnement bâti durable couvre l'ensemble de la chaîne, c'est-à-dire des matières premières et des matériaux de construction à leur utilisation dans les bâtiments, et même jusqu'au niveau du quartier ou de la ville. Nous pouvons donc conseiller l'ensemble de la chaîne, depuis les producteurs de matériaux de construction jusqu'aux décideurs politiques, en passant par les architectes et les professionnels du bâtiment.
La collaboration avec OVO était particulièrement intéressante pour notre équipe car elle nous donnait l'occasion de travailler également en Afrique autour de la durabilité et de la circularité dans le secteur de la construction. La demande de coopération est venue d'Enabel, l'agence de développement du gouvernement fédéral belge.
Ils ont conclu que l'économie circulaire pourrait être une solution pour le secteur de la construction en Afrique. Avec la croissance démographique, il y a énormément de construction à faire, alors faisons-le tout de suite. Nous avons ensuite suggéré à Enabel de mettre en place un projet de coaching, car les producteurs du secteur de la construction au Rwanda ne sont pas familiarisés avec ces questions. C'est ainsi qu'OVO est entré en scène.
OVO accompagne principalement les entreprises d'un point de vue économique, notre accompagnement se concentre sur la durabilité des produits et leur respect de l'environnement. Le résultat a été un Boost Camp en mars 2023. Alors que OVO s'intéressait principalement au modèle d'entreprise, nous nous sommes penchés sur l'impact environnemental. Il était frappant de constater que bon nombre de ces questions allaient de pair. Nous avons alors proposé un certain nombre de pistes d'amélioration qui réduisent l'empreinte écologique tout en réduisant les coûts. Dix entreprises ont participé au Boost Camp, et les ministères de l'environnement et de l'infrastructure, l'association rwandaise du logement et les associations d'architectes et d'ingénieurs étaient également impliqués.
Au total, 50 à 70 personnes ont été impliquées. Depuis, plusieurs entreprises ont commencé à travailler sur le programme de coaching et un fabricant de briques a déjà reçu un prêt d'OVO. Il est donc clair que la coopération particulièrement étroite entre nos organisations porte ses fruits.
Nous laissons volontiers le mot de la fin au PDG Inge Neven : "La coopération complémentaire entre VITO et OVO a révélé une merveilleuse synergie d'expertise et de passion et a eu un impact positif au Rwanda, où des pratiques circulaires ont été introduites et une croissance durable a été stimulée."
